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La Presse Bisontine n°105

décembre 2009
En vente jusqu'au: 
Jeudi 31 décembre 2009
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  • Edito

  • Sommaire

Curseur
Le philosophe grec Épictète disait il y
a près de 2 000 ans déjà que “la source
de toutes les misères pour l’homme,
ce n’est pas la mort, mais la crainte de
la mort.” Puisant ses racines dans la
nuit des temps, cette approche de la
mort est aujourdʼhui encore, tellement
délicate à appréhender quʼune simple
loi ne suffira jamais à régler toutes les
questions. On se souvient tous de la
douloureuse affaire “Vincent Humbert”,
du nom de ce jeune homme tétraplégique,
sourd et aveugle, dont sa mère
avait tenté dʼabréger les souffrances en
2003. Lʼopinion bouleversée avait alors
inspiré au législateur la loi Léonetti sur
la fin de vie, censée apporter toutes les
réponses à ces situations extrêmes. Et
voilà que trois ans plus tard, à nouveau,
le visage défiguré de Chantal Sébire
crevait les écrans. Cette Dijonnaise de
52 ans réclamait alors elle-même que
lʼon mette fin à ses jours pour abréger
ses souffrances et faisait voler en éclat
les certitudes posées par la loi Léonetti.
Les récents progrès de la médecine
ont rendu le questionnement sur
lʼeuthanasie (du grec “la bonne mort”…)
encore plus vif car la prolongation de
la vie nʼassure en aucun cas les conditions
dʼune existence autonome et surtout
sans souffrance. Lʼaffaire de soupçons
dʼeuthanasie révélée en 2002 au
C.H.U. de Besançon est aujourdʼhui sur
le point dʼaboutir après des années
dʼenquête. Quelle que soit lʼissue des
expertises, la seule question que la justice
devra trancher, cʼest la présence ou
non dʼun avis éclairé des défunts ou de
leurs proches et également la collégialité
des décisions médicales dʼabréger
ou de suspendre les soins, voire
dʼaccélérer les fins de vie. Si ce dernier
cas est retenu, on a alors affaire à des
actes dʼeuthanasie active et à une politique
froide de “gestion de lits”. Si tel est
le cas, la loi française est claire : il y a
infraction. Si la justice doit aller au bout
(un non-lieu paraît invraisemblable), cette
douloureuse affaire ne lèvera néanmoins
pas le voile sur les pratiques de
fin de vie à lʼhôpital. On estime à près
de 50% les décès résultant dʼune décision
médicale. Lʼaccélération de la fin
de vie peut revêtir différentes formes :
de lʼinterruption de traitement à lʼinjection
de produits létaux. Où place-t-on le curseur
avant de pouvoir parler
dʼeuthanasie ? La loi nʼa pas encore
répondu à cette question.

LE DOSSIER

EUTHANASIE À BESANÇON : BIENTÔT LA VÉRITÉ
(pages 17 à 19)

SURENDETTEMENT

80 000 euros de dettes : la spirale infernale
Comme cette Bisontine, ils sont de plus en plus nombreux les ménages à tomber dans le surendettement. Témoignage.
(page 32)

L’ÉVÉNEMENT

Céline et Sarah : lueur d’espoir
Après la visite à Saint-Domingue du secrétaire d’État, le retour des deux détenues est prévu d’ici 2011. Et une future libération ?
(pages 6 et 7)

POLÉMIQUE

Le projet de tramway peut-il dérailler ?
C’est le 9 décembre que de nouvelles études techniques permettront d’affirmer si le projet de tramway bisontin doit être revu et corrigé.
(page 21)

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